L’enfant unique reçoit souvent divers commentaires sur le fait qu’il ait toujours été dorloté, chouchouté voire trop gâté. Mais est-ce vrai, prouvé, reconnu? Les experts estiment la question dans notre article :
Cet enfant, fille unique ou fils unique, est solitaire, égoïste, gâté, précoce et excentrique. Pourquoi beaucoup de personnes le pensent ? Les parents d’enfants uniques, prennent-ils en compte ces stéréotypes quand ils élèvent leurs enfants ?
Nous remercions pour cet article G. Stanley Hall. Avez-vous déjà entendu parler de lui? Probablement pas, mais sa recherche non scientifique et inexacte des années 1800 a posé le concept du « syndrome de l’enfant unique », qui a marqué les perceptions des attitudes d’enfants sans frères et sœurs depuis.
Hall était un expert psychologue et philosophe bien connu de son temps. Il a fait valoir qu’un enfant unique grandit différemment d’un enfant ayant des frères et sœurs. Il est même allé en 1907plus loin en affirmant que la psychologie de ces enfants était différente : « Être enfant unique est une maladie en soi ». Bien qu’un certain nombre d’études et d’experts aient nuancé ou contredit cette théorie, les clichés concernant les enfants uniques gâtés, égoïstes et dominateurs ont encore la vie dure.
Que vous soyez enfant unique ou non, vous pouvez avoir ces traits de caractéristiques. Il existe des caractéristiques stéréotypées associées aux enfants uniques, mais en réalité celles-ci décrivent la réalité d’un grand nombre de personnes.
Cependant, ce qui est plus important que le fait d’avoir ou non des frères et sœurs est l’éducation donnée aux enfants. Si les parents sont patients, amicaux et chaleureux, et enseignent également ces valeurs, leurs enfants sont plus susceptibles d’adopter ces caractéristiques eux-mêmes.
Le syndrome de l’enfant unique existe-t-il donc?
Le syndrome de l’enfant unique n’existe pas dans les faits. Cela est plutôt une pensée commune que les gens associent aux enfants qui ne disposent pas de frères et sœurs, et qui se comportent mal. L’enfant unique est potentiellement susceptible de faire face à des difficultés sociales, d’avoir des problèmes, mais cela n’est pas vrai dans tous les cas.
Les enfants étudiés pour la recherche de Hall vivaient dans des fermes et loin des autres. Aujourd’hui, cependant, les enfants sont beaucoup plus sociables, notamment grâce à l’éducation, le sports, les jeux et garderies. L’enfant unique n’est pas choyé, égoïste ou agressif. Il veut des amis.
Solitaire et égoïste? – Pas vraiment
La personnalité est construite en fonction de la nature des premières relations qu’un enfant expérience lors de la petite enfance. Comme les autres enfants, les enfants uniques apprennent aussi par l’exemple.
Les enfants uniques sont souvent décrits comme solitaires, égoïstes et impatients, mais ces caractéristiques conviennent à presque tous les enfants en bas âge et à de nombreux adultes, indépendamment de si oui ou non ils ont les frères et sœurs.
Que dire de la recherche de Hall? Il y a beaucoup d’autres études qui soutiennent l’idée que les enfants uniques sont tout aussi heureux, adaptables, réfléchis et généreux que les autres.
Que faire (ou ne pas faire), si vous êtes préoccupé pour élever votre enfant?
Les parents ont de nombreuses raisons de choisir une taille de famille. Quelle que soit la raison, les parents veulent que leurs enfants aient la meilleure expérience possible. Personne ne veut que ses enfants soient socialement isolés ou égoïstes. Alors que doivent faire les parents?
Les parents ont généralement des difficultés à refuser à leurs enfants quoi que ce soit, de sorte que la grande majorité des enfants ont plus que nécessaire, quel que soit le nombre de frères et sœurs. Par conséquent, vous devez fixer des limites, et socialiser votre enfant assez vite.
Si vous avez 10 enfants, vous réunissez chaque semaine toutes les affaires sales pour la lessive et nettoyez toutes les assiettes après manger? Non, espérons que vous ne faites pas cela. Chaque enfant doit avoir ses propres tâches. De ce fait, cela s’applique également à l’enfant unique.
Les parents devraient échapper à ce sentiment de culpabilité de ne pas vouloir ou pouvoir avoir un autre enfant. Il ne faut pas transmettre ce sentiment à vos enfants. Ils peuvent les internaliser et commencer à penser qu’ils ne sont pas assez pour vous.
Devriez-vous être inquiet concernant ce syndrome de l’enfant unique? Non, disent les experts modernes. Être un enfant est déjà un défi, et seulement cela : être un enfant.
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