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Apprendre à skier à son enfant: un papa raconte

Etre père de famille, ce n'est pas facile. Apprendre le ski à ses enfants non plus. Voilà un témoignage satirique qui mérite d'être lu.

Apprendre à skier selon un père de famille

Pour parler des vacances d’hiver, nous avons choisi de traduire un extrait d’un livre allemand, « Ma vie en tant que père de famille », de Hans-Peter Trimborn. Suite à un blog sur ses expériences de père d’une famille recomposée, il en a écrit un livre satirique. En voici un extrait sur l’apprentissage du ski à son jeune fils.

Vacances d’hiver : « La première journée sur des skis ».

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Organiser des vacances d’hiver au ski avec une grande famille, dont on est le père, ce n’est pas seulement très coûteux, c’est également particulièrement stressant. Néanmoins, étant passionné par les sports d’hiver, j’ai pris le risque. L’air de la montagne, le soleil et la neige représentent pour moi beaucoup plus que les plages bondées et le sable collant sur la crème solaire. Apprendre à skier, je l’avais déjà fait avec mes deux grandes filles. Elles étaient maintenant assez grandes pour rejoindre les cours mélangés. Pour mon petit garçon, cependant, pas de moniteur pour lui apprendre à skier : c’est donc au père de famille de s’y coller.

Moi, cela faisait déjà 43 ans que je skiais. Qu’est-ce-que le temps passe vite ! Mon fils n’avait jusqu’à vendredi jamais vu de skis, ni porté de chaussures de ski. Il regardait donc le rayon du loueur avec de grands yeux ronds. J’ai décidé d’avancer et lui ai enfilé ses chaussures de ski. Alors qu’il ne s’arrêtait pas de pleurer, j’ai également enlevé mes chaussures et lui ai dit « Tu vois, Papa aussi porte ces chaussures ». « Papa, enlève, ça fait mal. » J’ai finalement réussi à le convaincre en lui proposant de regarder un dessin animé afin de l’habituer à porter ses chaussures. Après le dessin animé il me dit : « Papa, nous sommes de super skieurs ». Après-tout…
Jour 2 : Désormais, toute la meute des vacances d’hiver ne voulait plus avoir affaire au bébé, donc c’était à moi de m’en occuper et de lui apprendre à skier. Nous sommes allés pour la journée à la station Wasserkuppe, un niveau qui convient bien à ma famille et une station qui n’est pas trop chère (un chalet bon marché, dans les Alpes, ce n’est qu’un fantasme publicitaire). Le samedi matin, j’ai donc dû préparer les pique-niques pour tout le monde et charger dans la voiture l’équivalent du matériel de toute une équipe de foot ! Mais étonnamment, à l’heure de partir, tout le monde est toujours très occupé ou a disparu je ne sais où. Finalement, à 8h tout le monde était assis dans la voiture et nous sommes partis pour une super journée de vacances d’hiver !
A cause d’un arrêt d’urgence, entre autres, nous n’avons pu arriver à temps et avons dû nous restreindre à une place sur le parking de remplacement. Avec deux paires de skis et bâtons sur le dos, en plus des chaussures et de la main du petit, le chemin jusqu’au système de remonte pente fut long, et mis déjà mes nerfs à rude épreuve. Entre la transpiration, la foule, les pleurs de mon fils, puis la longue attente pour les forfaits, … mais miracle, une fois les chaussures de ski enfilées, le petit ne pleurait plus ! J’étais heureux, les vacances d’hiver pouvaient vraiment commencer.
Mais bientôt, je remarquai que l’arrêt des pleurs était dû surtout à de la surprise : il reprit de plus belle, comme purent le constater les skieurs autour de nous… Une fois que ses cris s’étaient transformés en petits gémissements supportables, je tirai mon fils sur le « tapis magique ». C’est ainsi que l’on appelait le petit remonte-pente pour la piste des débutants. Etonné de voir les autres enfants encore vivants malgré leurs chaussures et leurs skis, et de les voir courir, s’amuser et surtout glisser, il se tut et observa. Etre entre les jambes de Papa sur le tapis magique, c’est quand même quelque chose. Arrivé en haut il s’écrit : « Papa, Papa, veux refaire le tapis mazique ». Bien ancré entre mes jambes, nous descendions la piste doucement avec quelques petites courbes. Incroyable : plus de larmes ! Il trouvait cela génial ! Nous avons donc passé le reste de la journée entre le tapis magique et quelques pistes avec les filles. Mon fils voulait maintenant être un grand skieur.

Une fois couché sur son lit, pour s’endormir, il me demanda une « chanson de skieur ». Parfait : je connais par cœur la chanson « Skifan » d’Ambros. Mon petit pu donc s’endormir content.
»

Cet extrait montre bien que pour apprendre à skier à un enfant, le plus important est de passer outre l’appréhension du début. Une fois que les petits se sont fait à l’idée de porter des chaussures de ski, et qu’il rencontre les premières sensations de la glisse, tout va bien !




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